Emois, et moi...

Je n'avance pas

2017-06-13T22:07:31+02:00

Je viens de tout relire et, franchement, ce que je disais dans mon premier message, je pourrai le redire aujourd’hui. Je suis engluée dans mes problèmes depuis toujours et je n’avance pas.
Ma vie sentimentale est toujours aussi décevante. Ma relation avec L. n’a pas bougé d’un iota. Je continue de le voir sans savoir pourquoi. En fait, je pense que ça me satisfait car il ne me demande rien, vu qu’il ne donne rien ; on s’entend bien physiquement et donc, quand on se voit, ça se passe toujours bien. En revanche, on ne partage rien.
Je ne me suis finalement pas inscrite sur un site de rencontres et j’ai bien fait. Je n’ai aucune envie de rencontrer de hommes ; je n’ai envie de rencontrer personne en fait.
Ma vie familiale est compliquée, dans la mesure où mon fils de 32 ans vit encore chez moi, n’a pas de copine et ne fait rien pour en trouver une. Je crois que ce qui me rendrait heureuse, serait de le voir heureux, épanoui. Ca n’est pas le cas. Je suis en stress permanent. On ne s’entend pas super bien, ou plutôt on s’entend pas mais beaucoup de situations dégénèrent en conflit.
Parfois, je voudrais être morte. Ca résoudrait peut-être les choses. Mais, je n’ai pas le courage de mettre fin à mes jours.

Malheureusement.

A quoi ça sert ?

2016-10-19T15:34:54+02:00

Papa est mort, Maman est vieille, très vieille et va nous quitter dans quelques petites années. Je vais me retrouver seule avec mes fils. Mon frère s’est éloigné, ma sœur ne va pas tarder à en faire autant.

Je n’aime pas la vie, elle est décevante. On s’applique à essayer d’être heureux. On n’y arrive pas. On essaye de réaliser ses rêves d’enfants. On n’y arrive rarement.

Le seul rêve que j’ai réalisé, c’est d’avoir des enfants. Mais ça, c’est une vraie réussite. J’adore mes fils ; ce sont de belles personnes, intelligentes, généreuses, gentilles. Mes fils sont mon oxygène, ce pour quoi je vis. Si par malheur, ils disparaissaient avant moi, je me suiciderai. A quoi sert de vivre, s’ils ne sont pas là.

La vie est inutile. On naît, pendant notre enfance on est heureux même quand on est malheureux, disons que l’on a toujours espoir que ça change. On grandit, la fin de la vie nous semble loin, très loin. Puis, on devient adulte, on se marie, on a des enfants. On s’énerve, la vie de couple n’est pas ce que l’on attendait. Chacun vit pour soi, et chacun se sent lésé. On divorce. La vie n’est toujours pas ce que l’on attendait. Y a-t-il une personne bienveillante dans cette vie ? Quelqu’un sur qui on peut se reposer, quelqu’un qui nous aime tel quel et qui nous le dit.

Et maintenant, à la cinquantaine, on perd ses parents. Les seules personnes qui aiment comme vous êtes.

Et puis, ce sera mon tour. Je partirai aussi en laissant mes enfants.

A quoi sert cette vie ? Vraiment.

La reprise

2016-09-14T14:02:35+02:00

Cela fait deux semaines maintenant que j’ai repris le travail mais je suis encore dans un esprit de "rentrée". J’ai pris des résolutions (comme je le fais, deux fois par an : en janvier et en septembre… ). La première est que je DOIS maigrir. Cela implique que je mette en place une stratégie. C’est bien dit, hein ?
Donc, pour commencer, j’arrête de manger à la cantine et à la place, j’amène quelque chose de chez moi et à la pause déjeûner, je vais marcher.
Ensuite, je me suis trouvée une hypnothérapeute, j’y vais vendredi pour la première séance. On verra bien. J’aimerais bien que ça marche car je désespère.
Troisièmement, je m’inscris dans une piscine (je ne sais pas encore laquelle) et je fais de l’aquagym ou de l’aquabike.

Si avec ça, je n’ai pas perdu au moins dix kilos à la fin de l’année !

J’ai au moins vingt kilos de trop et le processus va être long, j’en suis bien consciente. Mais, je n’ai pas le choix ; j’ai de plus en plus de douleurs. Chaque fois que je bouge, j’ai mal quelque part.

Donc, je me souhaite bon courage et je viendrai, de temps à temps, noter mes progrès.

Les premiers de la classe

2016-08-08T23:54:41+02:00

Ce qui est terrible avec les premiers de la classe, c’est que toute leur vie, ils veulent le rester. Et, du coup, à chaque fois que vous les voyez, ils passent leur temps à vous expliquer comme ils sont forts, comme ils font bien ceci ou cela… J’en connais quelques-uns, ou plutôt quelques-unes, qui sont toujours dans ce schéma bien que la cinquantaine ait sonné à leur porte. L’une parle de moi en disant "ma meilleure amie"... Mais, s’est-elle seulement demandé si elle était la mienne ? Ou bien, le fait qu’elle soit une "première de la classe" devrait me rendre fière qu’elle parle comme ça de moi ? D’ailleurs, elle n’est pas ma meilleure amie, et je ne considère aucune de mes amies comme "la meilleure", pour la raison simple que je n’attribue aucune note à mes ami(e)s. Et j’aimerais assez que personne ne me note non plus. J’ai des amis, et c’est une chance, mais jamais je ne me permettrais de les "noter".
Les deux amies auxquelles je pense ont des points communs comme : se gargariser de tout ce qu’elles font, elles parlent d’elles-mêmes en disant "j’ai très bien élevé mes filles", "je me débrouille très bien toute seule", "c’est moi qui ai fait ceci...", etc. Et comme vous hochez la tête en les écoutant, quand elles voient une autre amie que vous, elles diront "Machine m’a dit que j’ai très bien élevé mes filles", "Machine m’a dit que je me débrouille très bien", etc. Et vous vous retrouvez partie prenante dans une histoire que vous n’avez pas vécu.
C’est assez pénible. Après une semaine de vacances passée avec l’une d’elles, je me sens prête à m’en débarrasser. J’attends le bon moment. Ou peut-être que c’est elle qui ne me contactera plus. C’est possible.
En tout cas, elle m’a gavée et gâchée ma première semaine de congé.
Et puis, cette façon de dire "j’ai toujours été considérée comme l’intello de la famille, la fêtarde aussi". L’intello de la famille qui regarde "l’amour est dans le pré" et ne loupe pas une émission. L’intello de la famille qui n’arrive pas à passer une soirée seule chez elle, tellement elle s’ennuie dès qu’elle est face à elle-même, et du coup, se saoule encore et encore. Elle est pathétique, mais je ne peux pas lui dire. Je crois qu’elle voit à mon regard le mépris qu’elle m’inspire. En écrivant, je me rends compte qu’elle n’est vraiment pas une amie.

vacances

2016-08-03T05:27:32+02:00

La solitude c’est quand même mieux quand on est seul…

Lettre à mon père

2016-06-13T14:00:43+02:00

Première fête des pères sans toi.

C’est pas que tu y tenais tant que ça à cette fête mais c’était juste un prétexte pour venir te voir, te faire un cadeau et t’embrasser.

Cette année, pour la première fois, j’irai sur ta tombe pour te la souhaiter.

C’est pas pareil. On ne peut pas te toucher, pas t’embrasser. Juste te parler, et encore, je ne peux pas te dire haute voix « bonne fête Papa ! ». Je vais donc me limiter à te parler dans ma tête, te dire que je t’aime, que tu me manques beaucoup. Vraiment beaucoup. Chaque jour, je pense à toi et je trouve cette vie bien cruelle de t’avoir enlevé. J’avais encore tant de choses à te dire, à partager avec toi. Je vais devoir le faire autrement. Je le fais déjà.

Souvent, je me demande ce que tu penserais de telle ou telle chose, comment tu réagirais à tel événement, et cela m’aide car je te connaissais bien, et c’est un peu comme si tu étais là et que tu me disais quoi faire ou quoi dire.

Quand un parent part, on devient une deuxième fois adulte. La première fois, on était jeune et ça nous semblait normal de s’échapper de l’adolescence. Mais, la présence des parents nous faisait garder un pied dedans. Lorsqu’ils s’en vont, c’est un peu comme s’ils nous donnaient les clefs, on devient le gardien de la famille à notre tour et les rôles sont redistribués.

Je sais que tout ça est normal. Pour autant, je ne l’ai pas encore accepté tout à fait. Et puis, il y a Maman. Elle est devenue une autre ; les gens qui, comme moi, la connaissent depuis toujours ont du mal à la reconnaître. Elle qui était si dynamique devient l’ombre d’elle-même. Depuis que tu es parti, Maman ne s’intéresse plus à rien. Elle s’ennuie et passe son temps devant la télé. Ca commence le matin avec le téléshopping et ça continue toute la journée, avec les jeux et les petits feuilletons qui s’enchaînent jusqu’au soir. Elle attend de te rejoindre. On prend soin d’elle mais je sais que ça ne suffit, et que ça ne compensera jamais ta présence. On essaye de faire au mieux.

Je ne suis pas croyante, savoir s’il y a ou non une force supérieure qui nous dirige m’indiffère et pourtant, j’aime croire que tu me vois, que tu m’entends et que, de là-haut, tu prends soin de moi. Je sais que Maman va te rejoindre un jour prochain et j’espère que tu ne l’appelleras pas trop tôt. Laisse-la nous encore un peu.

Je te laisse pour aujourd’hui. Je t’embrasse

Journée grise

2014-02-20T18:53:21+01:00

Aujourd’hui, la journée a commencé sous la pluie et s’est terminée de même. Je n’ai pas quitté le bureau, les néons, l’air confiné ; une journée comme je ne les aime pas. Rien n’a vraiment changé depuis deux mois. Ou plutôt si. Je pars au mois d’avril pour une semaine de randonnée avec deux copines. On va faire un petit bout du chemin de Compostelle, de Poitiers à Saintes. 156 km, donc une moyenne de 25 km par jour ! J’aime marcher, ça fait du bien au corps et à l’esprit. D’ici là, il faut que je perde quelques kilos pour pouvoir garder mon souffle.
Sentimentalement, rien ne change. Je vois toujours L. de temps en temps ; c’est juste un sex-friend et je sais que ça n’évoluera jamais plus. Cinq ans que ça dure, on se voit occasionnellement, pour la bagatelle ou pour un ciné, boire un verre. Il faut vraiment que je passe à autre chose. Je n’avance pas. Ce qui m’inquiète, c’est que j’ai l’impression que je déteins sur mon fils aîné. Il a 28 ans, pas de copine et ne fait pas grand chose, apparemment, pour en trouver une. J’ai beau lui dire que personne n’est fait pour vivre seul, qu’il devrait s’inscrire sur un site de rencontres ou de sorties (type OVS), il ne le fait pas. J’aimerais avoir un peu plus d’influence sur lui. J’aimerais que son frère s’implique un peu plus pour le prendre un peu en charge, le faire sortir, lui présenter d’autres gens. Mais rien ne se fait comme j’ai envie.
Il faut que j’essaie de prendre du recul.

Secundo

2013-12-28T22:46:03+01:00

Mes nerfs sont à vif. Je suis hyper-sensible et tout me touche au plus profond de moi-même. Les nerfs à fleur de peau, je suis tout le temps à bout en ce moment. Je ne suis supporte plus mes parents, la vieillesse de mes parents. Je savais que la vieillesse était un naufrage mais pas à ce point. Mon père surtout est insupportable ; sans cesse en train de critiquer ma mère (« elle est chiante »), à faire des comptes d’apothicaire, à vouloir tout bazarder chez lui, dans les armoires (« ta mère ne jette rien »). En fait, ce qui m’énerve, c’est que quoi qu’il se passe, tout est toujours la faute de ma mère. Et ça, ça m’est insupportable. Mais, il n’y pas que ça que je ne supporte pas ; il devient sans gêne, sans dignité. Il sort avec des vêtements sales, il mange comme un porc. A Noël, M. la nouvelle amie de mon frère et la maman de celle-ci était avec nous ; nous n’avions jamais vu la mère de M. et il s’est comporté comme un sagouin. Il faisait tellement de bruit en mangeant les huîtres, il a mangé le fromage presque à même la boîte… J’avais tellement honte. Mon frère et ma soeur ne sont pas gênés par ça. Ils s’en foutent. Je ne sais pas comment ils font. J’aimerais tellement me foutre de tout, comme ça.

Il faut que je prenne du recul. Je devrais peut-être aller voir mon médecin et me faire aider. Je ne suis pas sûre d’y arriver seule. Si au moins j’avais une vie sentimentale épanouie, ça me permettrait de voir les choses de plus loin, d’être soutenue aussi. Cela confirme qu’il faut vraiment que je me prenne en mains sentimentalement. Ca ne va pas arrêter le temps pour mes parents mais ça m’aidera aussi à voir la vie de manière plus positive.

Primo

2013-12-28T22:42:15+01:00

Eh bien voilà, je m’y colle. Des choses à dire mais pas tout haut, des choses à dire mais pas à n’importe qui. Des choses à dire, mais à qui ? Juste envie de les dire en fait.

Je me sens mal dans cette vie, je ne sais pas comment faire pour la changer, pour en changer. Plus de cinquante ans et toujours pas épanouie… Depuis toujours, je me sens à part, incomprise, à la recherche de l’amour absolu. J’ai l’impression de ne servir à rien, utile à personne.

J’aimerais tellement rencontrer un homme qui me comprenne, avec qui je pourrais partager, donner, parler sans arrières-pensées. Je suis seule et j’ai très peur de finir ma vie seule, mourir seule… C’est assez terrible. Je ne fais pas de rencontres, et même, je crois que je m’isole de plus en plus. Je m’habitue à faire tout, toute seule ; sortir, partir en vacances. J’apprécie même les plateaux-télé. Bien sûr, pour le moment c’est facile, mes fils vivent encore avec moi et donc je ne suis jamais vraiment seule. L’année prochaine, ça va changer car ils vont partir et là, je vais savoir ce qu’est vraiment la solitude. Pour une fois dans ma vie, il va falloir que je fasse des projets. Oui parce que je n’en fais jamais. Je ne sais jamais à l’avance ce que je vais faire, où je vais aller en vacances, etc. J’ai beaucoup de mal à me projeter dans le futur. Donc, je disais, il va falloir que je fasse des projets si je ne veux pas finir ma vie seule. J’envisage de m’inscrire sur un site de rencontres. Je l’ai déjà fait plusieurs fois mais sans grande conviction. Et d’ailleurs, je ne rencontrais que de drôles de types et la dernière fois, j’y ai croisé mon collègue (qui ne me plaît pas, au demeurant mais qui ne lâche pas l’affaire !).

Donc, je disais, je vais faire des projets d’avenir. Bah ouais ! Il faut choisir le bon site. Je crois que je vais prendre Meetic affinity car sur ce site, on peut ne montrer sa photo qu’à des personnes que l’on choisit et je n’ai pas envie de m’afficher – on ne sait jamais, un autre collègue qui traînerait par là…